Donner forme et mettre en mouvement
Une rencontre, un stage en 1996 et la sculpture ne m’a plus jamais quittée. À travers toutes mes activités créer, explorer ce processus créatif, partager et transmettre mes passions ont constituer un fil rouge permanent .
Biographie
Originaire du Jura, qu’il parcourt comme un espace de découverte et d’aventure depuis son enfance, Benoit Jaillet a pour ligne de force sensible, les forêts, les cieux étoilés, les horizons dégagés, terrestres ou maritimes et le vent pour témoin. Militant de la nature et naturaliste, durant de longues années c’est l’approche sensible et créative, qui peu à peu a pris la relève pour témoigner du lien intime et vivant qui nous relie à notre planète.
Comme Robert Hainard, graveur et philosophe suisse, il se demande quel intérêt il y aura de vivre dans un monde où le dernier ruisseau sauvage aura disparu.
Sa nécessité est d’explorer, par une expérience sensible et physique, la résonance mystérieuse que provoque en nous le contact avec ces forces intemporelles de la Nature et les imaginaires qui y habitent. Il interroge notre regard sur le détail de la nature, ses rythmes et les traces éphémères ; éléments constitutifs, peut être génétiques, d’un patrimoine oublié.
La résonance de ces rythmes, empruntés tant aux pierres qu’aux rivages ou aux bois torturés par les saisons, touche soudain à l’universel, évoquant le temps et des structures archétypales récréées. Cette vibration retrouvée dépasse l’approche esthétique pour évoquer un art sacré et païen à la fois. Logiquement, son admiration puise dans les arts premiers pour germer dans un art contemporain épuré teinté de symbolisme.
Il y a urgence à se reconnecter à nos racines par les traces, les rythmes et les empreintes, comme un langage qui nous connecte à une mythologie enfouie en chacun de nous.
Se connecter à la puissance énergétique des lignes de vie fragile comme jamais, présentes à ceux qui savent regarder.
Il est temps de passer à l’observation…d’écouter le silence et de réinventer nos totems.
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Art : une tentative sans cesse renouvelée de lire le monde de façon sensible, de se connecter entre humains par l’imaginaire émotionnel. Le geste artistique est peut-être la seule façon de considérer autrement la relation entre humains et d’ouvrir d’autres perspectives au monde matérialiste actuel.
Bois : mon matériau préféré. Par atavisme sans doute, mais aussi par gout inconditionnel. Unique, renouvelable, sculpter le bois c’est traverser le temps, plonger au cœur d’un matériau vivant, lente métamorphose du vivant, témoin silencieux de la présence éphémère des hommes.
Bivouac : une forme d’essentiel, qui me connecte à la terre, au ciel, aux étoiles et à moi.
Bateau :
Carte :
Etoiles : le mystère absolu à portée de regard. Il faut si possible y garder la tête pour apprécier la sensation de ses pieds sur terre.
Espace :
Forêt : toute forêt comporte une part de mystère. La traverser sans suivre de sentier s’apparente à un rite de passage. Le point de sortie est toujours inconnu et n’existe pas sur les cartes.
Geste : il est à part entière une composante essentielle de la nature Humaine. Balbutiant, perfectible à l’infini, il louvoie entre la volonté de maitrise absolue et la tentative de liberté. Il devient créateur, renouant avec la mythologie la plus profonde.
Hainard :
Jura : il est et restera mon pays. Celui où la nuit noire existe encore, où le ciel peut se déployer en liberté, où subsiste des endroits où aucune trace de construction n’est visible. C’ est un territoire privilégié pour sentir le monde vivant et se connecter à son être créateur.
Kayak :
Mouvement : l’activité créative et artistique est d’abord mise en mouvement intérieur. C’est cette lente métamorphose qui se reflète dans la suite, parfois chaotique, des traits et des formes, qui naissent au fil du temps.
Nature :
Ours : mon animal fétiche. Une forêt sans ours n’ est pas une vraie forêt, elle a perdu une part de sa dimension imaginaire, sauvage et spirituelle.
Poésie :
Rythme : naturel si possible, il provoque une résonnance émouvante et mystérieuse, portant le potentiel de toutes les harmonies. Beauté à l’état pur, son imperfection revèle la perfection du monde.
Silence :
Solitude :
Voilier : une des façons les plus subtiles de se mouvoir, de glissements en vagues, sans laisser de traces, le vent pour moteur, la ligne droite est rare. Une métaphore simple et transparente de la vie.
Zig-zag : le chemin le plus rapide pour découvrir, se nourrir d’hésitations et de volte-face, « baguenauder » de gauche à droite, picorer, et se nourrir. J’en fais une méthode de créativité à part entière, élevant les chemins de traverses au rang de voies royales d’explorations intérieures.